СОЦИАЛЬНЫЕ СЕТИ:

LA RUSSOFOBIE c`est une maladie de l`Occident comme une peste d`antant

07.05.2023 00:53

Послание Захара Прилепина

 

Привет всей родне.

 

Погиб мой родной человек, который работал моим ангелом-хранителем 8 лет.

Саша «Злой» Шубин.

 Бесстрашный солдат и друг, и брат.

Мне только что дали телефон.

В СМИ некоторая путаница.

Саша ехал справа на пассажирском кресле. Я был за рулем.

Взрыв произошел под его колесом. Я потерял сознание минуты на три, очнулся и подполз к выбитому лобовому стеклу. Подбежавшие селяне помогли мне выбраться.

У меня сломаны обе ноги (один перелом открытый) и еще там что-то.

 «Лента. Ру» пишет, что я не отдавал себе отчета в происходящем. Я их там не видел.

На самом деле я попросил принести мне телефон из машины, и тут же отдал все распоряжения, потому что всё было понятно, едва я очнулся.

Потом соседка сделала мне обезболивающий.

Спасибо Глебу Сергеевичу Никитину, что сразу прислал вертолет. Оттуда до города 3 часа и я не очень уверен, что доехал бы в здравом уме.

Вертолет долетел за 16 минут.

Уже здесь мне сообщили, что мины были две. Но этот тип испугался и сразу убежал после взрыва первой. Если б взорвал вторую, погибли бы все.

Его поймали.

Я действительно высадил дочь за 5 минут до взрыва.

Шарий в своем видео всё попутал. Он показывает фото домов не из моей деревни.

Зарыть ночью в этом месте можно было хоть десять мин.

Туда не выходят жилые окна.

 Спасибо всем, кто молился, потому что выжить при таком взрыве было всё равно нельзя.

Спасибо Пригожину, Медведеву, Захаровой, Симоньян, Миронову, Боякову, всем бойцам и офицерам «Оплота», братьям военкорам за то, что сразу отозвались.

Мне принесли именно эти распечатки, других пока не видел.

 Спасибо всей родне, я слышу и чувствую всё.

 Спасибо Санечке, за эти 8 лет он спасал мне жизнь несколько раз.

Я не знаю никаких слов, что сказать тебе, Сань, сейчас.

Мы с Саней как раз начинали строить молельню в нашей деревне. Я ее дострою. Она будет в честь святого Александра.

Демонам сообщаю: вы никого не запугаете!

Бог есть!

Мы победим!




Zakhar Prilepine :  

« La russophobie existe dans l'élite politique de la France, mais qu'elle ne touche pas la plupart de la des Français ».

 

Zakhar Prilepine :

«L1Occident  demande aux Russes d'avoir honte de leur existence»

 

Par Eugénie Bastié

Publié le 20/03/2018

 

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN

 

L'écrivain Zakhar Prilepine était invité au Salon du Livre à Paris du 2018, qui a mis la littérature russe à l'honneur.

L'auteur de «Ceux du Donbass», un récit de sa guerre aux côtés des rebelles pro-russes en Ukraine, se livre à un examen de la situation politique, religieuse et internationale de la Russie.

 

Zakhar Prilepine est l'un des romanciers les plus en vogue de la Russie contemporaine. Ancien membre du part national-bolchévique de Limonov, il mène une double vie d'écriture et d'aventure politique.

Son roman L'Archipel des Solovki (Actes Sud, 2017), une fresque de 800 pages intense et dostoïevskienne, raconte l'histoire du premier camp de rééducation mis en place par les Bolchéviques dans les années 1920.

 Il publie aux éditions des Syrtes Ceux du Donbass, un récit de sa guerre aux côtés des rebelles pro-russes qui se sont insurgés contre le pouvoir ukrainien.

 

FIGAROVOX.- Que pensez-vous de la réélection triomphale de Vladimir Poutine?

 

Zakhar PRILEPINE.- Je respecte le choix du peuple. À l'heure actuelle il n'existe pas en Russie un membre de l'opposition qui puisse contrebalancer ce choix. Un ex-membre des services secrets français a dit un jour que Poutine était un animal politique. Apparemment, ça plaît au peuple russe.

Mais je crois que la Russie reste un pays démocratique. On regarde toujours les quatre mandats de Poutine: mais Merkel aussi entame son quatrième mandat. Aux États-Unis, il y a des dynasties présidentielles: Bush père et fils, les Clinton!

 

FIGAROVOX.- «Je n'aime pas beaucoup le pouvoir soviétique. Simplement, ceux qui ne l'aiment pas du tout appartiennent à un type d'individus qui, en général, me révulsent» écrivez-vous dans L'Archipel des Solovki. Êtes-vous dans la nostalgie de l'URSS?

 

Zakhar PRILEPINE.- Ce n'est pas le pouvoir soviétique qui compte en ce moment pour les Russes, il est écrasé, pitoyable, renié. Les gens font leur choix en grande partie par nostalgie. Ils réagissent à un antisoviétisme qui a viré à la russophobie chez certains. Les Occidentaux ont tendance à penser que les Russes ne regrettent pas le pouvoir soviétique, mais c'est pourtant le cas.

Dans les années 1990, nous avons détruit le pays, anéanti l'économie, supprimé l'idée de gauche. Nous avons écrit des centaines de livres, de films, où il était question de haine à l'égard de l'union soviétique. On nous demande de nous sentir coupables, honteux de ce passé, de notre existence.

 

FIGAROVOX.- On accuse les Russes d'être partout, de truquer les élections. Pensez-vous qu'il existe une russophobie en Occident?

 

Zakhar PRILEPINE.- Je pense que la russophobie existe dans l'élite politique, mais qu'elle ne touche pas la plupart de la population. Je suis venue en France au moins 25 fois, et je n'ai jamais eu de conflits avec les lecteurs.

La France est le seul pays européen à avoir accepté d'éditer mon livre «Ceux du Donbass». En revanche, les récits de ceux qui combattent côté ukrainien sont édités partout.

Boycotter la littérature russe, c'est boycotter ce qu'il y a de plus européen en Russie.

 

 

FIGAROVOX.- Que pensez-vous de la décision d'Emmanuel Macron de boycotter le pavillon russe au Salon du Livre de Paris où vous étiez présent?

 

Zakhar PRILEPINE.- Poutine n'aurait jamais fait ça en Russie. Ce n'est pas un geste contre la Russie de Poutine, mais un geste contre la littérature russe, qui est peut-être ce qu'il y a de plus européen en Russie. La littérature reste, tandis que les présidents passent.

 

FIGAROVOX.- Dans Ceux du Donbass (éd. des Syrtes, 2018), vous racontez les chroniques de la guerre en Ukraine. Pourquoi vous êtes-vous engagé dans le Donbass?

 

Zakhar PRILEPINE.- Parce que je suis pour la démocratie. Les gens qui expriment le désir de vivre dans un espace culturel et politique souverain en ont parfaitement le droit. Les ambassadeurs occidentaux se sont déplacés place Maïdan où il y avait 300.000 personnes qui manifestaient contre le régime de Ianoukovitch (NDLR: président renversé par un mouvement anti-corruption et pro-UE en 2014), mais ils auraient dû aussi se déplacer dans le Donbass où des centaines de milliers de personnes manifestaient contre le régime de Porochenko [NDLR: président ukrainien depuis 2014].

Que les Européens m'expliquent quelle est la différence entre la liberté revendiquée à Kiev et celle revendiquée dans le Donbass?

Pourquoi n'auraient-ils pas les mêmes droits?

 

FIGAROVOX.- Comment jugez-vous la manière dont les médias occidentaux ont traité le conflit?

 

Zakhar PRILEPINE.- La presse européenne ne s'intéresse pas à présenter les événements de manière objective.

Le 2 mai 2014 a lieu à Odessa un incendie criminel de la Maison des syndicats par des rebelles pro-Maïdan, qui a coûté la vie à 42 manifestants anti-Maïdan. Ce massacre a été sous-traité par les médias occidentaux. Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.

Que les Européens m'expliquent quelle est la différence entre la liberté revendiquée à Kiev et celle revendiquée dans le Donbass ?

Pourquoi n'auraient-ils pas les mêmes droits ?

 

FIGAROVOX.- Nous allons fêter cette année le centenaire de la naissance de Soljenitsyne. Votre Archipel des Solovki s'inspire de L'Archipel du Goulag. Quelle place tient-il dans votre filiation littéraire?

 

Zakhar PRILEPINE.- Soljenitsyne est une figure immense, qui est à mon avis beaucoup plus politique que littéraire. Le texte de L'Archipel du goulag comporte énormément d'imprécisions et d'erreurs, ce qui peut se comprendre étant donné que Soljenitsyne n'a jamais eu la possibilité de consulter les archives à l'époque.

Dans les années 1980, Soljenitsyne a écrit des textes assez nombreux qui parlaient de la perestroïka comme d'une énorme catastrophe pour la Russie. Ce ne sont pas les plus connus.

 

FIGAROVOX.- Vous situez-vous comme lui dans une tradition slavophile?

 

Zakhar PRILEPINE.- Non, car Soljenitsyne, à la différence de moi, avait l'idée d'une union des trois pays slaves: la Russie, l'Ukraine, et la Biélorussie. Je pense pour ma part que la Russie est un pays beaucoup plus complexe. Il y a une population musulmane, une population bouddhiste. Nous sommes plus proches aujourd'hui de certains pays asiatiques, comme la Chine, que d'autres pays slaves, comme l'Ukraine. Comme le disait Poutine, «si l'Europe ne veut pas entamer de dialogue avec nous, nous allons nous tourner vers la Chine et l'Inde».

 

FIGAROVOX.- La Russie ne fait pas partie de l'Europe?

 

Zakhar PRILEPINE.- C'est un espace eurasien, c'est à la fois l'Europe et l'Asie. Mais notre culture, elle, reste européenne. Dans une certaine mesure, la Russie garde la tradition européenne.

Nous sommes plus proches aujourd'hui de certains pays asiatiques, comme la Chine, que d'autres pays slaves, comme l'Ukraine.

 

FIGAROVOX.- Pourquoi la Russie sécrète-t-elle de si grands écrivains?

 

Zakhar PRILEPINE.- C'est un pays très vaste à l'histoire complexe. Sans vouloir vous flatter, vous avez une littérature aussi bonne que la nôtre! Je pense que la francophilie russe qui existe depuis longtemps a eu un impact important sur la littérature russe.

Lorsque la Russie est critiquée en France, les Français devraient se rendre compte que c'est eux-mêmes qui ont apporté beaucoup de choses à la Russie.

Moi par exemple, on me reproche mon militarisme, mais je prends exemple sur Guillaume Apollinaire, Romain Gary et Antoine de Saint-Exupéry, avec qui j'ai grandi!

 

FIGAROVOX.- «Notre différence tient dans le fait que nous nous punissons très vite et de nos propres mains - nous n'avons pas besoin pour cela des autres peuples.» écrivez-vous dans L'Archipel

 

Zakhar PRILEPINE.- Il existe un masochisme russe, c'est vrai. Nous nous donnons nous-mêmes le fouet, mais parfois nous aimons que d'autres y participent.

Prenons l'exemple de la Seconde Guerre mondiale: les pertes subies ont été énormes, 19 millions de personnes. Elles sont mortes en majeure partie en 1941-1942, tuées par l'Allemagne et ses alliés.

Personne ne parle de ces millions de Russes sacrifiés pour vaincre le nazisme. Cette ingratitude et cet oubli blessent les Russes.

 

FIGAROVOX.- Vous vous êtes rapproché récemment de l'Église orthodoxe. L'orthodoxie est-elle un pilier de l'identité russe?

 

Zakhar PRILEPINE.- J'ai été baptisé en 1975, à l'époque soviétique. Nous avions des icônes et la Bible à notre maison. Je ne suis pas un fervent croyant, toutefois je crois que Dieu existe, et que la Religion Orthodoxe fait partie de Notre Tradition culturelle.

Mais en Europe, les gens exagèrent l'impact de l'église orthodoxe sur la politique russe et la population. I

l y a plus de pratiquants dans les pays scandinaves ou en Grande-Bretagne qu'en Russie!

https://www.lefigaro.fr/vox/monde/2018/03/20/31002-20180320ARTFIG00121-zakhar-prilepine-on-demande-aux-russes-d-avoir-honte-de-leur-existence.php


L'acteur français Pierre Richard a avoué qu'il aimait les Russes.

«J'aime vraiment les Russes, même si je n'aurais jamais pu jouer le rôle du Russe…   À mon avis, les Russes sont un peu fous, ils ont tous trop - et la joie et la douleur. Ou ils deviennent fous de bonheur ou de malheur!».




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