ÑÎÖÈÀËÜÍÛÅ ÑÅÒÈ:

ÊÀÐÔÀÃÅÍÑÊÀß ÄÅÊËÀÐÀÖÈß è ñóäüáà ËÈÂÈÈ

23.02.2017 02:57

La Déclaration de Carthage et le sort de la Libye

 

À l’issue de la réunion des trois ministres, algérien, égyptien et tunisien à Tunis

 

Signature de la «Déclaration de Carthage» sur la Libye

 

La réunion de deux jours à Tunis des trois ministres représentant les Affaires étrangères des trois pays, l’Algérie, l’Egypte et la Tunisie, portant sur le conflit en Libye, a abouti à la décision de poursuivre les discussions et les efforts pour un règlement politique global de la situation dans le pays voisin.

 

 Les travaux ont été couronnés par la signature d’une déclaration commune. La déclaration de Carthage, puisque c’est au Palais de Carthage qu’elle a été élaborée, adoptée et signée.

Son contenu est d’une grande importance et démontre, une fois de plus, que contrairement à ce que laissent entendre certaines voix, les trois pays sont loin d’être en désaccord sur la question.

La raison est toute simple, c’est que la résolution du conflit dans le pays voisin n’est pas pour profiter seulement à ce dernier mais à toute la région.

Une déclaration finale a été donc adoptée, lue par le ministre tunisien, Khemaïes Jhinaoui. Elle vient conforter l’accord conclu, en décembre 2015, dans la ville marocaine de Skhirat et qui prévoit la formation d’un gouvernement d’entente nationale en Libye et l’organisation d’élections législatives, après deux ans de période de transition.

Le nouveau texte vient aussi réaffirmer la position initiale des trois pays: «le rejet de toute intervention militaire ou interférence étrangère dans les affaires internes en Libye».

Il y est clairement écrit que «le règlement de la crise en Libye ne peut être qu’entre libyens».

Le nouveau texte conforte le premier mais prévoit aussi quelques amendements de façon à permettre son application dans les brefs délais et sans grandes difficultés.

 La déclaration signée hier assure de l’engagement des signataires à «poursuivre les efforts de réconciliation, dans le cadre d’un dialogue inter-libyen, sans exclusion aucune». Un dialogue «parrainé par les Nations unies» et qui «doit englober l’ensemble des protagonistes libyens, toutes appartenances confondues».

A ce propos, il est précisé que «les protagonistes libyens doivent être prêts à trouver des solutions politiques et ne doivent aucunement être impliqués dans les actes terroristes».

La   Déclaration de Carthage  prévoit «la garantie de l’unité des institutions civiles de l’Etat libyen (Conseil présidentiel, Chambre des députés et Conseil supérieur de l’Etat), conformément à l’accord politique».

De même que celle de «l’unité de l’armée libyenne sur la base des dispositions de l’accord politique libyen, de manière à lui permettre de s'acquitter pleinement de sa mission dans la préservation de la sécurité de la Libye, ainsi que dans la lutte contre le terrorisme, le crime transfrontalier et l’émigration clandestine».

Aussi, les trois signataires s’engagent-ils à «poursuivre la coordination avec les acteurs politiques libyens afin de les aider à transcender les obstacles qu’ils rencontrent».

Cette déclaration exige  que  «les résultats de la réunion des ministres des Affaires étrangères de Tunisie, d’Algérie et d’Egypte doivent être soumis aux dirigeants des trois pays respectifs, en prévision du sommet tripartite, prévu bientôt à Alger».

Et ce sera le grand rendez-vous (le sommet tripartite à Alger) pour lequel les trois pays, et principalement l’Algérie, s’activent sérieusement pour le réussir.  

 Le ministre algérien Abdelkader Messahel, dans le cadre de la médiation algérienne,   prévoit toute une série de sorties et de rencontres dans les régions libyennes.

De son côté, le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, s'est dit «disposé à recevoir les différentes antagonistes libyens». Il a également laissé entendre qu’une visite du maréchal Haftar en Tunisie est au programme. «La solution politique demeure le meilleur moyen de prévenir d'éventuelles complications, voire une longue guerre civile libyenne», a affirmé Caïd Essebsi.

 *********************

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khamaies  Jhinaoui a annoncé  22 février 2017 que la Déclaration de Tunis relative à la médiation de paix en Libye élaborée par l’Algérie, l’Egypte et la Tunisie, a été bien accueilli aussi bien par les parties libyens que par la communauté internationale.

On rappelle que sur initiative du président de la République Béji Caïd Essebsi, une médiation regroupant l’Egypte, l’Algérie et la Tunisie , pays voisins de la Libye a été lancé lors d’une réunion ministériel tenue les 19 et 20 février courant à Tunis et qui a été couronnée par la « Déclaration de Tunis » visant à opérer consensus entre les Libyens.

Khamaies Jhinaoui a affirmé aussi  que les délégations des parties libyens sont attendues à partir de demain jeudi à Tunis pour entamer les consultations entre elles en vue de baliser le terrain au consensus.

Dans ce cadre, le maréchal Khalifa Haftar, chef des forces armées libyennes basée à l’Est est attendu prochainement à Tunis pour prendre part à ces consultations.

Un sommet regroupant à Alger les présidents Abdelaziz Bouteflika, Béji Caïd Essebsi et Abdel Fattah al-Sissi est prévue prochainement comme point culminant de cette initiative de médiation.







0
0
0



Êîììåíòèðîâàòü